Georgette BLAQUIERE née PERRY est une théologienne catholique française, auteure de nombreux livres.
Marie-Rose-Georgette PERRY naît le 14 janvier 1921 à Castelnaudary (Aude) d’un père artiste peintre et professeur de dessin et d’une mère institutrice. Fille unique, elle suit sa scolarité à l’école primaire puis au Collège public de garçons de Castelnaudary où enseigne son père. A 12 ans, après une seule année de catéchisme, elle fait le même jour sa première communion, le renouvellement des promesse de son baptême, sa confirmation et sa consécration à Marie.
Après un Bac littéraire en 1938, elle part faire des études de lettres classiques à Toulouse, d’abord en Hypokhâgne et Khâgne puis à l’Université. Elle soutient un mémoire de Maîtrise sur « L’Inquiétude religieuse de Charles Péguy » puis obtient le CAEC (CAPES) de Lettres classiques en 1943. Parallèlement, elle suit à l’Université catholique de Toulouse les cours du soir de théologie mis en place par Mgr de Solages pendant 3 ans. Membre de la JEC, elle est aussi agent de liaison pour des groupes de résistants, cheftaine d’éclaireuses neutres où elle accueille des jeunes filles juives. Elle enseigne successivement dans les lycées de Bagnères-de-Bigorre et d’Albi.
En 1946, elle rencontre Jean-Paul BLAQUIERE, avocat, avec qui elle se marie en 1947. Ils auront 3 filles. Une période de déménagements fréquents s’ensuit, au rythme des mutations de son mari, devenu juriste à l’EDF : Montauban, Arreau dans les Pyrénées,Lyon, Paris puis Chambéry en 1957, et à partir de 1963, Le Chesnay. Elle enseigne un an au Lycée Hoche de Versailles avant de démissionner de l’Education Nationale en 1964 pour se consacrer à ses activités au service de l’Eglise catholique. Leurs engagements les conduisent de l’Action catholique aux Equipes Notre-Dame puis en 1960 aux Fraternités séculières de Charles de Foucauld dont ils deviendront représentants aux groupements de Vie Evangélique (GVE) en 1966 et responsables nationaux en 1968. Entretemps, Georgette Blaquière, disciple du théologien dominicain J-M Le Guillou, participe sous la direction de celui-ci à un groupe de préparation du Concile Vatican II. Elle contribuera aussi avec le Père le Guillou à l’ouvrage collectif Evangile et révolution publié en 1966 et collabore à la rédaction de la revue « Jésus Caritas ».
En 1973-1974, son mari et elle découvrent le Renouveau Charismatique lors de week-ends à Gentilly et grâce au groupe de prière de Saint-Sulpice à Paris. En juin 1978, ils décident de quitter leurs engagements aux Fraternités Charles de Foucauld pour s’investir dans le Renouveau charismatique, avec notamment la responsabilité du groupe de prière qu’ils ont fondé sur la paroisse Notre-Dame de la Résurrection au Chesnay. Mais, fidèles à leur consécration dans les « Fraternités », ils ne s’engagent pas dans une communauté du Renouveau.
En 1974, Georgette BLAQUIERE compose d’un seul jet le manuscrit de La Grâce d’être femme qu’elle laisse dans un tiroir pendant 7 ans et qu’elle ne publie qu’en 1981, sur les conseils de son mari et du Père Jean-Miguel Garrigues. Le succès est immédiat, le livre sera traduit en une dizaine de langues et maintes fois réédité. La même année, elle développe une maladie de Parkinson qui l’handicapera beaucoup au quotidien.
Son mari, atteint d’un cancer, meurt en mars 1982. Mgr Simonneaux,évêque de Versailles, lui confie alors un ministère de prédicatrice dans l’Eglise catholique et elle commence à animer des retraites et des conférences.
Fin 1982, Georgette BLAQUIERE quitte Le Chesnay pour Montauban où vit une partie de sa famille, et se voit confirmer son ministère de prédicatrice par Mgr de Saint-Blanquat, son nouvel évêque. Elle reçoit en 1984 la Consécration des Veuves. Elle s’installe en 1991 à Saint-Pierre de Livron (Tarn-et-Garonne), proche de Caylus,(village natal de son père) et du lieu de pèlerinage de Notre-Dame de Livron auquel elle est très attachée depuis son enfance. Elle y fonde et y anime un groupe de prière. Considérée comme une théologienne de référence du Renouveau, elle fait partie dès 1990 de l’Instance nationale de communion du Renouveau charismatique à la fondation de laquelle elle contribue..
« Habitant à la SNCF » comme elle aimait le dire, elle continuera de prêcher retraites, week-ends et sessions jusqu’en 2002 auprès de tous les publics-jeunes, couples, familles, prêtres, consacrés- sur des sujets extrêmement variés, comme par exemple la Femme, le couple, la Vierge Marie, la prière, le Renouveau Charismatique, l’Eglise.
Elle publiera aussi, outre La Grâce d’être femme (1981), une dizaine de livres de théologie et d’exégèse :
L’Evangile de Marie (1986), Prêtres pour l’amour de Jésus et de l’Evangile (1990), Pentecôte c’est aujourd’hui (1991), Oser vivre l’amour (1993), A la louange de sa gloire (1993), Ouvriers du désir de Dieu (1997), Femmes selon le coeur de Dieu (1999), Jésus-Christ un Dieu scandaleux (2005), Une Culture de Pentecôte (2007), La Grâce d’une mère admirable ( posthume 2014).
A noter également sa contribution à divers ouvrages, notamment l’ouvrage collectif Comblée de grâces ( 1987).
A partir de 2004, elle revient vivre à Montauban à la Maison de retraite de l’Ange Gardien où elle s’éteint le 19 novembre 2012 à l’âge de 91 ans. Elle est inhumée à St-Pierre de Livron où elle repose auprès de son époux.
Sources :
Archives familiales de Georgette Blaquière
Revues Famille Chrétienne n° 749 du 21 mai 1992 et n°1070 du 16 juillet 1998
Revue Panorama n°251 de septembre 1990
Revue Vermeil n°104 de mai 1991
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